Interlude républicaine à quelques semaines d’un rendez vous électoral déroutant…
Extrait d’une vie d’électeur… Ma première carte date de 1981, je ne pense pas l’avoir gardée mais je me souviens de ce 10 mai à 20H, du visage pixelisé qui apparaît sur le téléviseur de mes parents atterrés… Moi j’avais 18 ans et je voyais tout à coup la vie en rose…
D’autres couleurs sont passées depuis, du blanc de l’hésitation au bleu contraint mais républicain… Quelle que soit la couleur de mes votes, je ne pense pas avoir raté un seul des rendez-vous que la démocratie m’a gracieusement donnés depuis 36 ans.
Chacun fait fait fait, c’qui lui plait plait plait (ça c’est 82) mais, pour moi, ces petits tampons sont autant de traces qui me rappellent que j’ai la chance de vivre dans un pays de libertés et que, même déçu, même perdant, voter me donne l’occasion d’exprimer mes idées, ou au moins d’éviter que celles qui me semblent dangereuses triomphent.
Ne pas voter c’est, dans l’absolu, permettre qu’un jour, un(e) petit(e) malin(e) – aurais-je pu écrire marin ? – prenne le pouvoir et s’arrange ensuite pour le garder. Et me voler ainsi mon petit moment d’expression politique, de choix démocratique, cette démocratie imparfaite que j’aime tant.
A bon électeur, salut.